L’égalité des chances n’existe pas, vive l’égalité des chances », Anthony Babkine

L’égalité des chances n’existe pas, vive l’égalité des chances », Anthony Babkine

Le 17 mai se tiendra à Paris (parc Floral) le festival UNIQUES. Un événement co-édité par Diversidays et France Travail et destiné à rassembler tous les acteurs qui œuvrent en faveur de l’égalité des chances et de l'inclusion en France. Partenaires de l’évènement, têtu• et têtu•connect seront présents. Rencontre avec Anthony Babkine, co-fondateur de Diversidays, à l’origine de ce projet. 

Par Chloé Consigny

Comment est né le festival UNIQUES ? 

Tout est parti d’un constat : en France, il est très souvent question d’égalité des chances et de très nombreuses associations œuvrent en ce sens. Par ailleurs, lorsque l’on interroge les citoyen·nes sur les défis actuels, l’égalité des chances se classe dans le haut des préoccupations avec le pouvoir d’achat. En 2025, une personne sur deux considère qu’il existe encore des discriminations à l’embauche. Pourtant, dans le même temps, il y a une vraie difficulté à rendre ce sujet audible. L’ambition de ce festival est de dire à toutes les personnes concernées qu’elles ne sont pas seules et qu’il existe une myriade d’associations qui œuvrent en faveur de l’inclusion, de l’insertion, de la lutte contre les discriminations et bien d’autres. C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité qu’UNIQUES, soit gratuit et ouvert à tous et à toutes. Le Festival UNIQUES est l’occasion de dire qu’il existe des solutions concrètes pour chaque diversité ou singularité. Finalement, cela consiste à dire haut et fort : « l’égalité des chances n’existe pas, vive l’égalité des chances ». 

Qui sera présent lors de ce festival ? 

Lyna Mahyem, Bilal Hassani, Paris Mozart Orchestra, Thomas Jolly, Camilia Jordana…Une trentaine d’artistes se produiront à l’occasion du 17 mai, avec des moments forts en fin de journée sur la scène principale. Nous avons imaginé des pavillons et espaces thématiques afin que chaque visiteur puisse rencontrer des associations en lien avec ses propres préoccupations. Au total, plus de 23 000 mètres carrés seront dédiés à la réalisation de jobs dating, à des ateliers d’art oratoire, à la rencontre de coachs, de mentors, de juristes en droit du travail…  Les participant·es pourront rencontrer plus de 150 associations dédiées à l’orientation professionnelle, des informations pour réaliser une recherche de formation dans la tech, créer une entreprise… Le jardin des libertés (Un espace soutenu par MAIF) sera également un espace dédié à l’acceptation de soi et à la célébration des identités plurielles.

Le festival est parisien. Il y aura-t-il également des initiatives dans d’autres régions ? 

Tout à fait. Grâce au partenariat avec France travail, les Entreprises s’Engagent, des événements seront organisés dans toute la France les 15 et 16 mai. Au total 100 000 participant·es sont attendu·es. En région, 70 jobs dating, conférences, ateliers, forums et réunions d’information sur les enjeux d’inclusion sont prévus. 

Les dirigeants d’entreprises sont-ils également conviés ? 

Ce festival n’aurait pas pu exister sans l’engagement dès la première heure de France travail et des entreprises. Nous avons reçu le soutien fondateur de Google, AXA, PwC, l’Apec et Les Entreprises s’engagent. D’autres entreprises mécènes se sont placées à nos côtés telles que Netflix, SAP, Salesforce, Manpower Group France, Linkedin, Bpifrance, FDJ United, Sanofi, BNP Paribas… nous permettant de faire émerger ce grand rendez-vous. Le 17 mai, nous recevrons une centaine de dirigeant·es, certain·es prendront la parole, tandis que d’autres viendront simplement à la rencontre des associations. Nous sommes partis à la recherche de rôles modèles, c’est-à-dire de dirigeant·es qui, à un moment ou un autre, ont pu douter de leur place. Au travers de ces retours d’expériences, l’idée est de donner à voir que les carrières ne sont pas toujours linéaires et qu’il est possible d’atteindre de hautes fonctions au sein d’une entreprise. Parmi les dirigeants, nous aurons notamment Olivier Nollent, Directeur de SAP France, Corinne Calendini Directrice Générale AXA Épargne Retraite et Prévoyance Individuelles, ou encore Guillaume Borie, PDG d’Axa qui a été signataire de la charte 50+ sur l’emploi des seniors. 

À quelques jours de l’événement, combien comptez-vous de personnes inscrites ? 

Le festival est gratuit et ouvert à toutes et tous. Pour nous rejoindre, il suffit de s’enregistrer en ligne via la billetterie. Nous totalisons actuellement 15 000 personnes inscrites et nous attendons au total 20 000 personnes au parc Floral. C’est là le signe qu’il y a une vraie attente sur le sujet de l’égalité. C’est un paradoxe en France : alors que ce sujet arrive au top des préoccupations des citoyen·nes, il n’existait pas jusqu’alors de grand rassemblement. Nous sommes actuellement dans un moment où nos actions sont mises à rude épreuve, tandis que la situation économique du pays est difficile. Ce type de rassemblement est une initiative positive qui peut donner de la force aux personnes qui, dans le contexte actuel, doutent. 

Le 17 mai est aussi le jour de l’IDAHOT (Journée mondiale de la lutte contre l’homophobie, la biphobie et la transphobie). Pourquoi cette date ? 

Les planètes se sont alignées : le lieu était disponible, la date hautement symbolique, GL Events a voulu nous donner un coup de pouce … on s’est dit, il faut y aller ! À l’avenir, nous comptons réitérer l’événement et nous planchons dès à présent sur d’autres dates symboliques. Cela pourrait être par exemple, autour du 5 décembre, date de la mort de Nelson Mandela.